Lefils de Georges et Claude Pompidou a vĂ©cu jusqu'Ă ses 14 ans en Mayenne : "J'y retrouve ce que j'ai connu en Anjou dans mon enfance : la vraie campagne, quelque chose de naturel, oĂč les genspar Patrick Kessel, cofondateur et prĂ©sident dâhonneur du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique, ancien Grand MaĂźtre du Grand Orient de France. 10 janvier 2022Patrick Kessel, Marianne toujours ! 50 ans dâengagement laĂŻque et rĂ©publicain, prĂ©face de GĂ©rard Delfau, Ă©d. LâHarmattan, 8 dĂ©c. 2021, 34 e. Câest en octobre 1988 quâexplose la premiĂšre affaire dite du voile. Telle une irruption volcanique, elle annonce des rĂ©pĂ©titions plus redoutables, la fragilisation de la laĂŻcitĂ©, la montĂ©e dâune fracturation sociale catastrophique, lâĂ©clatement de lâuniversalisme citoyen en tribalismes communautaires. Câest le pavĂ© mosaĂŻque de la RĂ©publique et des LumiĂšres qui menace de voler en Ă©clats. Un principal de collĂšge Ă Creil refuse lâentrĂ©e Ă deux jeunes filles voilĂ©es. Il essaie de les convaincre quâelles peuvent porter ce voile en venant Ă lâĂ©cole ainsi quâen en partant, mais quâĂ lâintĂ©rieur de lâĂ©tablissement scolaire personne ne porte de signes religieux ostensibles. La polĂ©mique se dĂ©veloppe. Avec mes amis, nous attendons un soutien au principal de la part des associations laĂŻques et plus encore du gouvernement de gauche. Il ne vient pas. Au contraire, des voix sâĂ©lĂšvent pour dĂ©fendre le "droit Ă la diffĂ©rence", en lâoccurrence le droit de porter le voile Ă lâĂ©cole pour ces "pauvres jeunes filles" bientĂŽt considĂ©rĂ©es comme victimes dâun ostracisme xĂ©nophobe. Le principal est traitĂ© de raciste, ce qui nâest pas sans blesser lâhomme, originaire des Antilles et aboutĂ© Ă lâhumanisme rĂ©publicain. Le ministre, saisi de lâaffaire tergiverse, dĂ©cide de ne pas dĂ©cider et transmet le plat brĂ»lant au Conseil dâĂtat !Probablement nâa -t-il pas compris sur le coup quâil tenait lĂ entre les mains une bombe Ă retardement qui pulvĂ©riserait son destin et celui de la gauche. Lionel Jospin dira par la suite combien il regrette cette dĂ©cision quâil voulait tempĂ©rĂ©e. Il expliquera lâappel au Conseil dâĂtat, "non pas pour me dĂ©rober ou pour botter en touche, mais pour refroidir les passions, craignant que les interdits laĂŻques ne valent quâĂ lâusage exclusif des arabo-musulmans et nâadoptent un contenu discriminatoire, voire raciste" [1]. La peur de passer pour raciste, la survivance dâune forme de culpabilitĂ© Ă lâĂ©gard de tout ce qui a un lien avec le passĂ© colonial de la France paralysent les tĂȘtes les mieux faites de la Gauche. Ainsi la France va-t-elle perdre trente ans en sâempĂȘtrant dans le cancer du communautarisme dont les mĂ©tastases sâattaqueront aux principaux fondements de la RĂ©publique. Cinq intellectuels, Ălisabeth Badinter, RĂ©gis Debray, Alain Finkielkrault, Ălisabeth de Fontenay et Catherine Kintzler dĂ©noncent Ă la Une du Nouvel Observateur un "Munich des consciences" [2]. Les associations laĂŻques traditionnelles et les partis de gauche ne rĂ©agissent pas. Ils considĂšrent quâil serait mal venu de critiquer les amis qui gouvernent le pays. Et que, sâagissant de deux petites filles musulmanes, sâen prendre Ă elles reviendrait Ă apporter de lâeau au moulin de lâextrĂȘme droite xĂ©nophobe. Leur silence vaut consentement. Comme si les atteintes Ă la laĂŻcitĂ©, dĂšs lors quâelles sont le fait de populations de culture ou de religion musulmanes, devaient ĂȘtre acceptĂ©es, tolĂ©rĂ©es, voire nĂ©gociĂ©es. La laĂŻcitĂ© dite "nouvelle" montre immĂ©diatement quâelle aboutit Ă renier le principe de sĂ©paration et ouvre la voie aux accommodements dits "raisonnables" et au communautarisme. Telle est dâailleurs la vraie nature de cette rupture avec la culture laĂŻque, mĂȘme si tous ses promoteurs ne semblent pas conscients des dangers quâils font courir Ă libertĂ© de conscience et Ă lâĂ©galitĂ© des droits entre toutes et tous. Il importe de rĂ©agir vite. Le 19 dĂ©cembre 1990, le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique est constituĂ©. Jâai lancĂ© lâassociation avec des personnalitĂ©s dâorigines et dâappartenances diverses qui ressentent la gravitĂ© du moment et avec une nouvelle gĂ©nĂ©ration de militants laĂŻques. Ce qui est en jeu, pressentent-ils, câest la dĂ©composition des principes fondateurs de la RĂ©publique. Maurice Agulhon, titulaire de la chaire dâhistoire au CollĂšge de France, historien internationalement reconnu de la RĂ©publique ; Louis Astre, ancien responsable Ă la FEN ; Pierre BergĂ©, homme dâaffaires ; Henri Caillavet, ancien ministre ; Jean-Pierre Changeux, neurobiologiste ; Fanny Cottençon, comĂ©dienne ; RĂ©gis Debray, philosophe ; Manuel de DiĂ©guez, philosophe ; ClĂ©ment Durand, ancien secrĂ©taire national du syndicat des instituteurs, fondateur du ComitĂ© National dâaction laĂŻque ; Alain Finkielkraut, philosophe ; Yves Galifret, ancien PrĂ©sident de lâUnion rationaliste ; Max Gallo, journaliste, ancien ministre ; GisĂšle Halimi, avocate, fondatrice du mouvement fĂ©ministe Choisir et militante du droit Ă lâIVG ; Eddy Khaldi, enseignant, syndicaliste et futur prĂ©sident des DDEN DĂ©lĂ©guĂ©s dĂ©partementaux Ă lâĂducation Nationale ; Catherine Kintzler, philosophe ; Albert Memmi, Ă©crivain, essayiste ; Sami NaĂŻr, politologue ; Claude Nicolet, historien, spĂ©cialiste des institutions et des idĂ©es politiques ; Ămile Papiernik, obstĂ©tricien ; Jean-Claude Pecker, astrophysicien ; Yvette Roudy, ancien ministre ; Claude Villers, journaliste ; Claude Vaillant, avocat,sâembarquent dans cette aventure passionnante. Claude Nicolet en est le premier PrĂ©sident et jâen assume le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral. Henri Caillavet lui succĂšdera, puis moi-mĂȘme, Jean-Marie Matisson, ancien Grand-MaĂźtre adjoint du Grand Orient, Philippe Foussier qui deviendra Grand-MaĂźtre en 2017 et auquel je succĂšderai pour un second mandat, Jean-Pierre Sakoun et Gilbert Abergel. On trouvera quâil y a beaucoup de francs-maçons dans cette association. Ce nâest pas faux. Paul Gourdot, ancien Grand-MaĂźtre, a amenĂ© avec lui ses compagnons de route tels Pierre Aubert, de la gĂ©nĂ©ration pour qui la gauche et la laĂŻcitĂ© ne peuvent faire quâun. En vue de sa crĂ©ation jâavais obtenu du Convent, le vote dâune motion de soutien et dâune petite subvention de dĂ©marrage comme le fit le Grand Orient, Ă la fin du XIXĂšme siĂšcle, lors de la crĂ©ation de la Ligue de lâEnseignement et de la Ligue des Droits de lâhomme. Pour autant la nouvelle association est totalement indĂ©pendante de lâobĂ©dience et ne saurait sâexprimer en son nom. Sa proximitĂ© tient aux idĂ©es communes que nous dĂ©fendons en matiĂšre de laĂŻcitĂ©, proximitĂ© plus ou moins forte en fonction des diffĂ©rents grands maĂźtres qui se succĂšdent rue Cadet. Nous nâimaginons pas alors que ce petit groupe au fonctionnement exclusivement militant, sans subventions publiques, dĂ©pourvu de secrĂ©tariat permanent, de local associatif, va devenir une association reconnue de dĂ©fense et de promotion de la laĂŻcitĂ© sans qualificatif, lanceuse dâalerte, interlocutrice des autoritĂ©s, apprĂ©ciĂ©e par les uns pour ses prises de position fermes, son refus de rĂ©pondre aux invectives, sa volontĂ© de dialogue, critiquĂ©e, voire honnie par dâautres, en particulier lorsque le communautarisme va infiltrer une partie de la gauche et que lâislamisme politique sâinstallera au cĆur du dĂ©bat. Le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique lance un Grand prix national et un Grand prix international ainsi quâun prix Science et laĂŻcitĂ©, dĂ©cernĂ©s par un jury de personnalitĂ©s indĂ©pendantes et destinĂ©s Ă soutenir des femmes et des hommes engagĂ©s, souvent au pĂ©ril de leur vie, en faveur de la libertĂ© de conscience et de la laĂŻcitĂ©. Remis chaque annĂ©e dans le grand salon de lâHĂŽtel de Ville de Paris, en prĂ©sence de la Maire, Anne Hidalgo, et dâun petit millier de personnes, il rĂ©vĂšle au grand public des talents nouveaux. Mon ami Charb prĂ©side le jury en octobre 2012. "Jâai moins peur des extrĂ©mistes religieux que des laĂŻques qui se taisent", dit-t-il Ă cette occasion, nĂ©anmoins conscient que ses jours sont comptĂ©s [3]. [4] Le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique sâimplique sur de nombreux fronts. La commĂ©moration du baptĂȘme de Clovis, dont Jean-Paul II, en visite Ă Paris, veut faire lâacte de naissance de la Nation française, rassemble place de la RĂ©publique Ă Paris 65 organisations, qui dĂ©noncent le financement public de ce voyage pastoral et rappellent que "Clovis nâest pas la France". Le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique est en premiĂšre ligne avec les associations historiques. Ce sera la derniĂšre manifestation commune avant que la question du communautarisme ne divise profondĂ©ment le monde laĂŻque. Symbolique, cette bataille veut rĂ©affirmer que la Nation française nâa pas de religion et que la RĂ©publique est laĂŻque. Pierre BergĂ© dans "lâaffaire Clovis" dĂ©nonce "le retour en force du clĂ©ricalisme" [5]. Dans Marianne, je tâaime, je dĂ©nonce les pompes auxquelles donne prĂ©texte le 1500e anniversaire de la conversion de Clovis, aux frais de lâĂtat, ce qui participe dâune inacceptable remise en cause de la laĂŻcitĂ© [6]. Le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique monte en ligne contre la ratification par la France de la Charte europĂ©enne des langues rĂ©gionales ou minoritaires qui revient ipso facto Ă reconnaĂźtre des communautĂ©s rĂ©gionales comme Ă©quivalentes Ă la communautĂ© nationale avec, demain, la reconnaissance de dĂ©rogations Ă la loi commune. Il dĂ©nonce la tentative de substituer lâĂ©quitĂ© Ă lâĂ©galitĂ©. Câest lĂ une autre attaque subreptice contre les LumiĂšres. Le principe dâĂ©galitĂ© des droits et des devoirs entre tous les citoyens, quels quâils soient, dâoĂč quâils viennent, quelles que soient leurs apparences, leurs convictions, nâest pas nĂ©gociable. Nous organisons sur le sujet un colloque Ă lâAssemblĂ©e Nationale. Le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique dĂ©nonce Ă©galement, sous la prĂ©sidence Sarkozy, la crĂ©ation dâun "ministĂšre de lâIdentitĂ© nationale" et plaide en faveur dâun "ministĂšre de la citoyennetĂ©". LâidentitĂ© de la RĂ©publique, câest dâabord lâintĂ©gration dans lâuniversalisme des principes des LumiĂšres. Le ComitĂ©, qui a Ă©tĂ© en premiĂšre ligne pour dĂ©noncer lâinfiltration de lâuniversitĂ© Lyon 3, monte en ligne contre lâextrĂȘme-droite et dĂ©nonce sa tentative de dĂ©tourner la laĂŻcitĂ© Ă des fins xĂ©nophobes. Le renoncement dâune partie de la gauche Ă dĂ©fendre la laĂŻcitĂ© lui ouvre un boulevard dans lequel elle se jette. Ce sera le sens du livre Ils ont volĂ© la laĂŻcitĂ©, que je publierai en 2012 et dont la couverture sera illustrĂ©e dâun dessin de Charb [7]. LâoriginalitĂ© du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique va sâexprimer dans le dĂ©bat qui sâengage autour des affaires du voile et du communautarisme. Avec Jean-Marie Matisson, son PrĂ©sident dâalors, par ailleurs partie civile dans le procĂšs Maurice Papon, nous sommes auditionnĂ©s Ă lâAssemblĂ©e Nationale et plaidons en faveur dâune loi interdisant le port de signes religieux Ă lâĂ©cole. "Entre le fort et le faible, câest la libertĂ© qui opprime et la loi qui affranchit", Ă©crivait Lacordaire. Articles de presse, Ă©ditos, colloques se succĂšdent. Nous y invitons entre autres Ălisabeth de Fontenay, Luc Ferry, Henri Jouffa, Albert Memmi, Danielle Sallenave, Lucien SĂšve, Michel Vovelle, Yves Gallifret, Maurice Benassayag, Louis Mexandeazu, Edgar Pisani, Georges Sarre, Alain Vivien, Jean-Pierre ChevĂšnement, Xavier Pasquini, Georges-Marc Benamou. La tension monte entre associations laĂŻques. Lâenjeu le communautarisme. Jâai toujours cru aux vertus du dialogue et fais confiance Ă lâhonnĂȘtetĂ© intellectuelle de mes contradicteurs. Optimiste, jâimagine quâil est encore possible de dĂ©battre au fond et dâĂ©viter un schisme au sein de la famille laĂŻque. Dâautant que certaines amitiĂ©s perdurent. JâĂ©cris Ă Pierre Tournemire, un des principaux animateurs de la Ligue de lâEnseignement, pour lui proposer un dĂ©bat au fond avec des reprĂ©sentants de la Ligue de lâEnseignement, de la FEN et quelques autres associations. En vain. Je rĂ©itĂ©rerai cette proposition auprĂšs du PrĂ©sident dâalors de la Ligue, qui, pour toute rĂ©ponse, taxera mes amis du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique et moi-mĂȘme dâislamophobes ! Sans rĂ©ponse, jâĂ©cris une tribune dans Le Monde dont Guy Le NĂ©ouanic, qui a succĂ©dĂ© Ă Yannick Simbron comme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral la FEN, cite des extraits dans son rapport dâactivitĂ©. Jâinterviens, comme nous le faisons rĂ©guliĂšrement, Ă la Libre PensĂ©e dont le PrĂ©sident, Marc Blondel, facilite le dialogue. Nos dĂ©saccords sont relativement mineurs et ne menacent pas la perspective de rassemblement des laĂŻques. Il serait encore possible de rĂ©flĂ©chir entre gens de bonne volontĂ© parmi lesquels plus dâun franc-maçon. Mais cette fois, la bonne volontĂ© ne suffira pas. Commence le temps des procĂšs en islamophobie. Trente ans aprĂšs la crĂ©ation du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique, lâactualitĂ© donne malheureusement raison Ă ses fondateurs. Lâuniversalisme rĂ©publicain, autrefois combattu par la seule extrĂȘme droite, est dĂ©sormais vivement attaquĂ© par des voix issues de la rive progressiste qui ont oubliĂ© les fondements de la culture et des combats de la Gauche. La laĂŻcitĂ©, clĂ© de voĂ»te de la RĂ©publique sociale et laĂŻque, se trouve mise Ă mal, traitĂ©e de "raciste" et de "colonialiste", de "bourgeoise" et de "rĂ©actionnaire", dĂšs lors quâil sâagit de lâappliquer aux musulmans comme Ă tous les autres citoyens. Dans cette traversĂ©e du dĂ©sert, le ComitĂ© a contribuĂ© avec quelques autres associations Ă sauver lâessentiel de la laĂŻcitĂ©, en particulier la loi de sĂ©paration de 1905 qui faillit ĂȘtre vidĂ©e de son contenu au prĂ©texte de modernisation. Il a activement participĂ© Ă la crĂ©ation et Ă lâanimation du Collectif des associations laĂŻques qui rassemble au Grand Orient les obĂ©diences adogmatiques et une quarantaine dâassociations dĂ©fendant une laĂŻcitĂ© sans qualificatif [8]. Ce collectif publie chaque annĂ©e un Ătat de la laĂŻcitĂ© en France. La premiĂšre Ă©dition, que je portai Ă bout de bras avec Charles Arrambourou de lâUFAL et Martine Cerf dâĂgales, nĂ©cessita beaucoup de force de conviction car elle prenait le contre-pied du premier rapport de lâObservatoire de la laĂŻcitĂ© dont le prĂ©sident Jean-Louis Bianco venait de dĂ©clarer "il nây a pas de problĂšmes de laĂŻcitĂ© en France". Cette dĂ©claration suscita une rĂ©action trĂšs ferme au sein de cet Observatoire, du dĂ©putĂ© Jean Glavany, de la sĂ©natrice Françoise Laborde et de moi-mĂȘme [9]. [Au ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique,] des comitĂ©s locaux ont vu le jour dans une vingtaine de villes et rĂ©gions, organisant des rĂ©unions publiques et une action de terrain auxquelles jâai trĂšs souvent participĂ©, bien Ă©loignĂ©es du parisianisme politicien. Quelle chance fut la mienne de pouvoir compter dĂšs le dĂ©but sur tant de talents, de convictions, de culture, de soutiens amicaux, de femmes et dâhommes exceptionnels parmi lesquels Henri Caillavet et Ălisabeth Badinter occupent une place de choix [10]. » [1] Lionel Jospin, Lâinvention du possible, Flammarion, 1991, p. 295.[3] LaurĂ©ats du Prix de la laĂŻcitĂ© du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique. Ont ainsi notamment Ă©tĂ© honorĂ©s Caroline Fourest, journaliste menacĂ©e de mort, Chadortt Djavan, Ă©crivaine iranienne, menacĂ©e de mort, Djemila Benhabib, militante quĂ©bĂ©coise fĂ©ministe et laĂŻque, menacĂ©e de mort, Françoise Laborde, sĂ©natrice, Catherine Kintzler, philosophe, Jeannette Bougrab, secrĂ©taire dâĂtat, Henri Pena-Ruiz, philosophe, Shoukria Haidar, militante afghane du droit des femmes et de la laĂŻcitĂ©, menacĂ©e de mort, Jean-Luc Petit Huguenin, patron de Paprec, ayant fait voter une charte de la laĂŻcitĂ© dans son entreprise, Samuel Mayol, directeur de lâIUT de St Denis, menacĂ© de mort, Fazil Say, pianiste, emprisonnĂ© en Turquie pour son engagement en faveur des droits de lâhomme et de la libertĂ© de conscience, Zineb El Rhazoui, journaliste Ă Charlie hebdo, menacĂ©e de mort, Gorgio Napolitano, alors prĂ©sident de la RĂ©publique italienne pour son soutien Ă un patient dans le coma qui avait prĂ©alablement sollicitĂ© en vain le droit Ă mourir dans la dignitĂ©, Maryam Namazie, politique iranienne exilĂ©e, menacĂ©e de mort, le Professeur Ămile Baulieu, pĂšre de la pilule abortive, Gilles Clavreul, ancien dĂ©lĂ©guĂ© Ă la lutte contre le racisme et lâantisĂ©mitisme, Jorge Clavero, militant laĂŻque argentin, Inna Shevchenko, animatrice des Femen, Sarah Doraghi, journaliste et comĂ©dienne au nom des femmes iraniennes qui risquent leur vie pour ne pas avoir Ă porter le voile, Ensaf Haidar, Ă©pouse de Raif Badawi, blogueur condamnĂ© en Arabie saoudite Ă dix annĂ©es de prison et mille coups de fouet, pour avoir critiquĂ© la religion, Jean-Pierre Obin, auteur du rapport qui alerta en France sur le danger des revendications communautaristes Ă lâĂ©cole notamment, Boualem Sansal, Ă©crivain algĂ©rien, Georges Bensoussan, historien ostracisĂ© pour avoir, parmi les premiers, osĂ© donner son nom Ă la barbarie islamiste, FrĂ©dĂ©ric AurĂ©al, responsable du Service de la protection rapprochĂ©e SDLP, service de police discret dont les membres risquent leur vie pour protĂ©ger celles et ceux qui dĂ©fendent la laĂŻcitĂ© au pĂ©ril de leur vie. Le jury auquel ont participĂ© des responsables politiques de gauche comme de droite, anciens ministres tels Anicet Le Pors, communiste, AndrĂ© Henry, socialiste, Jacques Toubon, RPR, des intellectuels, des reprĂ©sentants dâassociations laĂŻques, a Ă©tĂ© notamment prĂ©sidĂ© par la philosophe Ălisabeth Badinter, lâancien ministre Jean Glavany, lâancienne dĂ©putĂ©e Odile Saugues, les journalistes Joseph MacĂ©-Scaron, Françoise Laborde, Renaud Dely et par Charb, mon ami, le dessinateur et directeur de Charlie.[5] Pierre BergĂ©, Lâaffaire Clovis, Plon,1996.[6] Patrick Kessel, Marianne, je tâaime, Ă©ditions Bruno Leprince, 1996.[7] Patrick Kessel, Ils ont volĂ© la laĂŻcitĂ©, Jean -Claude Gawsewitch, 2012.[8] La liste des associations membres du Collectif, dĂ©jĂ citĂ©e.[9] Le communiquĂ© Glavany â Laborde - Kessel. Voir en Annexes.[10] Ont notamment contribuĂ© Ă la crĂ©ation et au dĂ©veloppement du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique les anciens ministres AndrĂ© Henry, Guy Lengagne, Yvette Roudy,Anne-Marie Lizin, ministre belge,les dĂ©putĂ©s Christian Bataille, Jean-Louis Touraine,les anciens Grands MaĂźtres du Grand Orient Jacques Lafouge, Gilbert Abergel, Philippe Foussier, les anciennes Grandes MaĂźtresses et dignitaires de la GLFF, le recteur Alain Morvan,Jean-Philippe Simonet qui a créé le site du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique et Ădouard Moreau qui lâactualise quotidiennement,Daniel BĂ©nichou, Daniel BĆuf, Jean-Pierre Catala, Charles Coutel, JoĂ«l Denis, Marie-Danielle Gaffric, Catherine Kintzler, Guillaume Lecointre, Evelyne LĂ©vy, Jacques LĂ©vy, Jean-Marie Matisson, Jean-Claude Pecker, Nicole Raffin, Alain Seksig, Antoine Sfeir.
AlainPompidou nous fera revivre la passion de ses parents pour l'art. Claude et Georges Pompidou formaient un couple pĂ©tri de culture classique mais en avance sur son temps. Leur insatiable curiositĂ© partagĂ©e, au-delĂ de la disparition du PrĂ©sident, apparaĂźt donc doublement animĂ©e par l'amour de l'art. C'est cette fusion artistique, ce sens innĂ© des Ćuvres capables
Alain Pompidou nous fait revivre la passion de ses parents pour lâart. Georges et Claude Pompidou formaient un couple pĂ©tri de culture classique mais en avance sur son temps. Leur insatiable curiositĂ© partagĂ©e, au-delĂ de la disparition du PrĂ©sident, apparaĂźt donc doublement animĂ©e par lâamour de lâart. Un nouveau regard sur les Pompidou nourri par les tĂ©moignages inĂ©dits de Madeleine Malraux, MaĂŻa Paulin, Pierre Soulages⊠Au dĂ©but des annĂ©es trente, au Quartier latin, une rencontre inattendue rĂ©unit Georges Pompidou et Claude Cahour. Ils se marient quelques annĂ©es plus tard et forment un couple uni partageant le goĂ»t de la littĂ©rature, de la musique, du cinĂ©ma. TrĂšs vite, ils frĂ©quentent les galeries dâart et les artistes contemporains. DĂšs 1948, les Pompidou â comme on les appelle avec affection â font lâacquisition de leur premiĂšre toile abstraite signĂ©e dâun peintre alors peu connu Youla Chapoval. Par la suite, au fil des rencontres, leur collection se construit en relation Ă©troite avec les crĂ©ateurs. En 1958, Claude offre Ă son mari un Nicolas de StaĂ«l. En 1962, lâaccrochage dâun Soulages dans le bureau du Premier ministre surprend. Quand, en 1969, Ă lâĂlysĂ©e, le PrĂ©sident et son Ă©pouse font appel Ă Pierre Paulin et Ă Yaacov Agam pour la rĂ©novation et la dĂ©coration de leurs appartements privĂ©s, force est de constater que lâart reprĂ©sente pour eux une raison de vivre. Que la crĂ©ation du Centre Pompidou viendra couronner. Câest cette fusion artistique, ce sens innĂ© des oeuvres capables dâentrer dans lâHistoire, leurs rapports avec les artistes quâAlain Pompidou et CĂ©sar Armand dĂ©voilent dans cet ouvrage biographique et intime, riche de souvenirs, de tĂ©moignages et dâillustrations. Ă travers le rĂ©cit de leur fils, les souvenirs de lâĂ©pouse de Jean Coural, directeur du Mobilier national, de MaĂŻa Paulin, Pierre Soulages, Jack Lang et bien dâautres, ce livre rĂ©vĂšle le parcours initiatique autant quâaffectif dâun couple pas comme les autres, mu par une insatiable curiositĂ©. Alain Pompidou, fils de Claude et Georges Pompidou, passionnĂ© et collectionneur dâart, est professeur Ă©mĂ©rite de biologie mĂ©dicale XLIOX8211; il rĂ©alise ses propres brevets dans le champ du diagnostic. AprĂšs la publication de la correspondance de son pĂšre et dâun livre sur sa mĂšre, il consacre son temps aux archives familiales. INTERVIEW DâALAIN POMPIDOU
AlainPompidou, aime revenir Ă Albi, oĂč son pĂšre Georges et sa tante Madeleine ont grandi. On oublie que Georges Pompidou, prĂ©sident de la RĂ©publique (1969-1974) est albigeois,IMAGES CRĂATIVESCollectionsProjet MontrezNousCreative InsightsPHOTOS DâACTUALITĂSVIDĂOSBBC Motion GalleryNBC News ArchivesMUSIQUEBLOGTARIFICATIONENTREPRISEPremium AccessCustom contentMedia ManagerVisualGPS InsightsNOUVEAUVotre compteVue gĂ©nĂ©raleHistorique de tĂ©lĂ©chargementsHistorique des achatsFacturesFERMER LA SESSIONTableaux rĂ©cents{{ }}{{ }}Afficher tous les tableauxAfficher toutes les sĂ©riesCrĂ©er un nouveau tableauLes tableaux sont le meilleur endroit pour sauvegarder des images et des vidĂ©os. Rassembler, sĂ©lectionner et commenter vos demande ne peut aboutir pour lâinstant. Veuillez rĂ©essayer plus tard ou contactez-nous si le problĂšme du tableauIdentifiez-vousS'enregistrerTARIFICATIONPremium AccessAccĂ©dez au meilleur de Getty Images et iStock avec un simple abonnement. Profitez de millions dâimages, de vidĂ©os et morceaux de musique de contentTirez parti du rĂ©seau mondial Getty Images, avec plus de 340 000 crĂ©ateurs, pour dĂ©velopper un contenu exclusif, créé spĂ©cialement pour votre ManagerSimplifiez votre flux de travail avec notre systĂšme de gestion des fichiers numĂ©riques. Organisez, contrĂŽlez, distribuez et mesurez tous vos contenus savoir plus sur Premium AccessEn savoir plus sur Custom contentEn savoir plus sur Media ManagerDĂ©veloppez votre marque de maniĂšre authentique en partageant son contenu avec tous les crĂ©ateurs savoir plusVisualGPS InsightsNOUVEAUDĂ©couvrez notre nouvel outil interactif pour trouver des insights visuels essentiels.{{ getDisplayCartCount }}PANIERSâIDENTIFIER Photos d'actualitĂ©sImagesImages crĂ©ativesPhotos d'actualitĂ©sVidĂ©osVidĂ©os crĂ©ativesVidĂ©os dâactualitĂ©sClaude et le prĂ©sident de la RĂ©publique Georges Pompidou Ă la sortie de la messe le 5 aoĂ»t 1973 Ă Bormes-les-Mimosas, France. Photo by Gilbert GIRIBALDI/Gamma-Rapho via Getty ImagesImages embarquĂ©esImage-maquette
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LebĂątiment du Centre Georges Pompidou ressemble sans doute Ă un vaisseau amarrĂ© au quai Saint-Merri. Au moment oĂč s'achĂšve la construction du Centre, je pense au sentiment qui doit Ă©treindre le navigateur avant qu'il ne s'Ă©lance sur l'intonnu. La construction du vaisseau a mobilisĂ© toutes nos Ă©nergies, tout notre enthousiasme pendant six annĂ©es. Il a Ă©tĂ© conçu pour traverser
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