105minAucune diffusion prĂ©vue dans les 7 prochains jours. RĂ©sumĂ© de Claude et Georges Pompidou : l'amour au coeur du pouvoir Ce documentaire raconte les quatre annĂ©es et demie du couple Pompidou Ă  l'ÉlysĂ©e, de la calomnie initiale liĂ©e Ă  l'affaire Markovic Ă  la mort du prĂ©sident, terrassĂ© par une leucĂ©mie en 1974. DĂ©but octobre 1968, une rumeur enflamme le tout-Paris Claude Pompidou, la femme de l'ancien Premier ministre, aurait fait assassiner un playboy yougoslave, Stephan Markovic, parce qu'il la faisait chanter avec des photos de parties fines. Ce complot sordide scelle le destin de Georges Pompidou, qui vient de quitter Matignon aprĂšs six annĂ©es de fonction. OutrĂ© par cette machination fomentĂ©e par certains gaullistes, il dĂ©cide de briguer la prĂ©sidence. Ce documentaire raconte les quatre annĂ©es et demi du couple Pompidou Ă  l'ElysĂ©e, depuis la calomnie initiale jusqu'Ă  la mort du prĂ©sident, terrassĂ© par une et Georges Pompidou l'amour au coeur du pouvoir a Ă©tĂ© diffusĂ© sur France 3 le jeudi 17 septembre 2015, 23H40. Expositionspersonnelles. 2020 Georges Jeanclos-Auguste Rodin : Modeler le vivant, Galerie Capazza, Nançay.En partenariat avec le MusĂ©e Rodin. 2018 Solo show sur la foire Art Paris, Art Paris Art Fair 2018. 2017 Murmures - 1 exposition, 2 lieux.Galerie Capazza, Nançay et Palais Jacques Coeur, Bourges. 2011 Galerie Capazza, Nançay. 2010 Galerie Capazza, Art ElysĂ©es, Paris Un documentaire inĂ©dit, signĂ© Pierre Hurel, raconte ce mercredi 21 septembre Ă  20h35 sur France 3 les quatre annĂ©es et demie du couple Pompidou Ă  l’ÉlysĂ©e, depuis la calomnie initiale jusqu’à la mort du prĂ©sident, terrassĂ© par une leucĂ©mie. C’est l’histoire d’un couple amoureux, ballottĂ© par les intrigues, la solitude du pouvoir, la maladie. L’histoire d’un homme qui n’avait pas rĂȘvĂ© d’ĂȘtre prĂ©sident de la RĂ©publique et d’une femme qui redoutait la politique. Mais c’est aussi l’épopĂ©e d’une Ă©poque heureuse, oĂč le couple Pompidou a fait entrer la modernitĂ©, l’art, la poĂ©sie, dans les palais glacĂ©s de la RĂ©publique. Note d’intention de Pierre Hurel "Georges Pompidou est un prĂ©sident mĂ©connu, un peu oubliĂ©. CoincĂ© entre la stature du gĂ©nĂ©ral de Gaulle et les frasques de Giscard, il Ă©voque une France conservatrice, presque poussiĂ©reuse. Erreur de la mĂ©moire collective Pompidou a inventĂ© la prĂ©sidence moderne. EntrĂ©s Ă  l'ÉlysĂ©e aux lendemains de l'ouragan Mai 68, Claude et Georges Pompidou y ont fait souffler un vent de libertĂ©, de crĂ©ation, de rĂȘves qui se rĂ©alisent
 Le destin du couple Pompidou est digne d'une tragĂ©die grecque. Un couple amoureux — Ă©perdument. Il est intelligent, elle est raffinĂ©e, pleine de vie. Le bonheur, le conte de fĂ©es. Mais l'appel du pouvoir retentit. Elle ne veut pas qu'il y aille, il jure qu'il ne fait que passer. Mais la politique les rattrape et salit leur amour immaculĂ©. Alors, il prend le pouvoir, avec son accord Ă  elle. Et le pouvoir l'use et le tue. L’histoire de la prĂ©sidence de Georges Pompidou commence avec une calomnie odieuse et finit par une maladie terrible. C’est toute la rĂ©sonance de ce film. À l’orĂ©e d’une campagne prĂ©sidentielle qui s'annonce fĂ©roce, nous pouvons apprendre de notre histoire. Le destin romanesque du couple Pompidou est furieusement actuel. On y retrouve les mĂȘmes dangers, les mĂȘmes questions, les mĂȘmes douleurs qui attendent ceux qui rĂȘvent aujourd’hui d’entrer, ou de rester, Ă  l'ÉlysĂ©e. La rumeur. Le scandale. La calomnie. La vie publique qui bouffe la vie privĂ©e. La vie privĂ©e qui devient publique. Le secret. La solitude. L’amour – Ă  prĂ©server envers et contre tout
 De tous les prĂ©sidents de la CinquiĂšme RĂ©publique, Pompidou est le seul qui n'y pensait pas depuis le plus jeune Ăąge. Ses successeurs, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, sont tous des fauves politiques, rompus aux manƓuvres et aux intrigues. Pas lui. C'est plus par devoir que par ambition que Georges Pompidou est devenu prĂ©sident. C'est cette distance avec son destin, peut-ĂȘtre, qui lui a donnĂ© cette authenticitĂ© unique, cette sincĂ©ritĂ© rare. Les Français de son Ă©poque ne s'y sont pas trompĂ©s Ă  la veille de sa disparition, aprĂšs cinq annĂ©es au pouvoir, soixante pour cent d'entre eux, selon les sondages, Ă©taient satisfaits de sa prĂ©sidence
" RETOUR PAGE D'ACCUEIL. LES 40 DERNIERS ARTICLES EN LIGNE Pontl'AbbĂ©. Pour l’amour de l’art, l’autre histoire des Pompidou. Une relation trĂšs forte unit la famille Pompidou au Pays bigouden, et En mai 1832 paraĂźt Indiana, d’un certain George Sand, roman de mƓurs tourmentĂ© qui fait Ă©tat de la triste condition de la femme, d’abord fille de », puis Ă©pouse de », et enfin maĂźtresse, toujours engeĂŽlĂ©e par des pĂšres tyranniques, des Ă©poux indiffĂ©rents et violents, et des Don Juan de pacotille qui ravalent prĂ©cipitamment leurs promesses sitĂŽt leur proie sĂ©duite. Mais les hommes ne se contentent pas d’y dominer les femmes, puisqu’ils s’écrasent entre eux, condamnant les plus dĂ©sintĂ©ressĂ©s et les moins flamboyants Ă  une existence tout aussi spectrale. “La solitude est bonne, et les hommes ne valent pas un regret.” George Sand, Indiana George Sand en 1835, par Charles-Louis Gratia Ces grands sacrifiĂ©s sont Indiana et Ralph, dont les destins Ă©meuvent immĂ©diatement la critique parisienne le 31 mai, on peut lire dans le Figaro Toutes les Ă©motions douces et vraies, tout l’intĂ©rĂȘt haletant d’un rĂ©cit bien fait et bien conduit, toute la vivacitĂ© d’impressions jeunes et senties, tout ce qui fait un livre qui parle Ă  l’ñme et au cƓur, vous le trouverez dans ce livre en deux volumes qui a pour titre Indiana ». En novembre de la mĂȘme annĂ©e, Gustave Planche, critique Ă  la Revue des Deux Mondes, lui dĂ©die des articles enthousiastes Ă  l’occasion de la publication de Valentine et en prĂ©sente l’auteur au directeur François Buloz, qui lui assure des rentes en Ă©change d’une contribution rĂ©guliĂšre Ă  la Revue. Sa situation financiĂšre ainsi stabilisĂ©e et sa crĂ©dibilitĂ© littĂ©raire assise, Aurore Dupin, alias George Sand, peut s’éloigner de Casimir Dudevant, son Ă©poux violent, ivrogne et infidĂšle qui avait inspirĂ© l’ignoble mari d’Indiana. L’annĂ©e suivante, Buloz lui prĂ©sente Alfred de Musset lors d’un dĂźner organisĂ© en l’honneur des collaborateurs de la Revue. Le poĂšte s’éprend immĂ©diatement de cette lettrĂ©e excentrique de 28 ans, qui se travestit en homme, porte le melon, fume le cigare et met un point d’honneur Ă  scandaliser les bonnes gens. Commence alors l’idylle dĂ©rĂ©glĂ©e qui donnera naissance aux Lettres d’un voyageur et Ă  Elle et lui de Sand, Ă  la Confession d’un enfant du siĂšcle, On ne badine pas avec l’amour et Lorenzaccio de Musset. “Mieux vaut souffrir le mal que de le rendre.” George Sand, François le Champi George Sand et Musset par CĂ©lestin Nanteuil Les amants partent en Italie, s’arrĂȘtent Ă  Venise ; George Sand souffre de fiĂšvres violentes, et au lieu de rester Ă  son chevet, Musset va s’encanailler toutes les nuits dans les bals et les bordels ; rĂ©tablie et furieuse de ses incartades, Sand lui claque la porte au nez ; puis il tombe malade Ă  son tour, et Sand, oubliant son amertume, prend soin de lui. Elle appelle un jeune mĂ©decin Ă  la rescousse, Pietro Pagello, et un triangle amoureux infernal s’instaure quand Sand et Pagello, au chevet de Musset, s’éprennent l’un de l’autre. GuĂ©ri, Musset tourne dignement les talons pour rentrer Ă  Paris. Mais, apprenant plus tard que Sand est revenue Ă  son tour, le poĂšte cĂšde Ă  ses remords et obtient de la revoir. L’entrevue, Ă©plorĂ©e et dramatique, fait naĂźtre chez Sand des pensĂ©es suicidaires ; les anciens amants se sĂ©parent par dĂ©sir de s’épargner mutuellement, mais en octobre 1834, puisque Musset ne cesse d’envoyer des lettres passionnĂ©es Ă  Sand, ils se retrouvent. Pagello, blessĂ©, repart en Italie. LĂ , leur liaison devient destructrice, faite de disputes violentes, de reproches, de cruautĂ©s, et, incapable de supporter un tel quotidien, Musset quitte Sand un mois plus tard. Je me dis seulement À cette heure, en ce lieu, Un jour, je fus aimĂ©, j’aimais, elle Ă©tait belle. J’enfouis ce trĂ©sor dans mon Ăąme immortelle, Et je l’emporte Ă  Dieu ! » Musset, Souvenir George Sand habillĂ©e en homme » 1834, EugĂšne Delacroix DĂ©vastĂ©e, Sand s’abĂźme dans la mĂ©lancolie. EugĂšne Delacroix, que Buloz lui a prĂ©sentĂ© Ă  la fin de novembre 1834 et qui restera son ami fidĂšle tout au long de sa vie, peint d’elle un portrait dĂ©chirant ci-contre, qui la montre les cheveux courts, le teint blafard et le regard erratique aprĂšs sa rupture avec le poĂšte de douleur, elle a coupĂ© ses longs cheveux noirs et les a envoyĂ©s Ă  Musset, en gage d’amour. Musset, bouleversĂ© par la rĂ©ception du colis, accourt et leur liaison reprend, toujours aussi chaotique, jusqu’à la rupture dĂ©finitive du 6 mars 1835. Le 9 avril, Sand dĂ©cide de s’affranchir dĂ©finitivement de son mari et rencontre Michel de Bourges, cĂ©lĂšbre avocat, afin d’entreprendre des procĂ©dures judiciaires. Or l’avocat, qui vient de lire LĂ©lia, paru dans la Revue des Deux Mondes Ă  la suite d’Indiana et Valentine, Ă©tait en quelque sorte tombĂ© amoureux d’elle par contumace, et lui fait une cour assidue en dĂ©clamant, toute une nuit durant, la plaidoirie qu’il a Ă©crite pour elle. Le stratagĂšme est un succĂšs, et ils deviennent amants jusqu’en juin 1837 ; mais Michel de Bourges est mariĂ©, et ne se sĂ©parera pas de sa femme malgrĂ© de nombreuses promesses faites Ă  Sand. Cette derniĂšre, lassĂ©e, le quitte, non sans lui avoir dĂ©diĂ© le personnage Ă©ponyme du roman Simon. Reproduction d’un tableau dĂ©truit d’EugĂšne Delacroix, reprĂ©sentant George Sand avec Chopin Elle aura une autre liaison fameuse, avec FrĂ©dĂ©ric Chopin, de 1838 Ă  1848. Le compositeur, d’un tempĂ©rament assez tyrannique qui ne fait pas bon mĂ©nage avec le fĂ©minisme de Sand, s’aliĂšne les deux enfants de l’écrivaine, Maurice et Solange issus de son mariage avec Dudevant. Solange, suite Ă  une dispute avec sa mĂšre, se venge en calomniant George Sand auprĂšs de Chopin, que sa paranoĂŻa fait sauter Ă  pieds joints dans le piĂšge. La rupture, qui clĂŽt dix ans de relation, est violente. La rĂ©volution de 1848 rĂ©jouit Sand au plus haut point, puis elle va de dĂ©sillusion en dĂ©sillusion jusqu’à cesser ses engagements militants. Rendue amĂšre par l’échec de la rĂ©volution, elle ne revient sur la scĂšne politique qu’aprĂšs le coup d’État du 2 dĂ©cembre 1851 afin de venir en aide aux prisonniers politiques et aux exilĂ©s. Elle plaide notamment en vain pour la grĂące de Victor Hugo, avec lequel elle correspond depuis quinze ans, et la presse censure ses Ă©crits. Cette pĂ©riode, pour elle, amĂšne malheur sur malheur et deuil sur deuil outre sa rupture avec Chopin, elle est en mauvais termes avec sa fille, puis subit la perte de sa petite-fille morte en bas-Ăąge, de sa grande amie Marie Dorval et enfin de Chopin lui-mĂȘme en 1849. Je pleure une morte, je salue une immortelle. » Alors qu’elle sombre dans la mĂ©lancolie, son fils Maurice lui prĂ©sente son ami Alexandre Manceau. MalgrĂ© les 23 ans qui les sĂ©parent, ils deviennent amants. Il s’agit de la premiĂšre liaison apaisĂ©e de Sand, qui durera jusqu’à la mort de Manceau en 1865. Durant ces 15 ans, Sand est extraordinairement prolifique, puisqu’elle publie prĂšs de 50 ouvrages romanesques et théùtraux. Dans les derniĂšres annĂ©es de sa vie, seule femme d’importance du milieu littĂ©raire parisien, elle rencontre Flaubert qui lui voue une grande admiration, frĂ©quente Sainte-Beuve, Taine, les frĂšres Goncourt, Ernest Renan et ThĂ©ophile Gautier, puis refuse la LĂ©gion d’Honneur. Elle meurt le 8 juin 1876 Ă  Nohant, le chĂąteau de son enfance. Le jour mĂȘme, Victor Hugo dĂ©clare Je pleure une morte, je salue une immortelle ». Plus sobrement, Flaubert confesse J’ai pleurĂ© comme un veau ». George Sand fut contributrice de la Revue des Deux Mondes pendant plus de quarante ans, de 1833 Ă  sa mort. Elle y publia notamment, en feuilleton, les piĂšces Gabriel et Le Drac, les romans Mademoiselle la Quintinie et Francia. En octobre 1952, la Revue publiait, entre autres nombreux hommages, sa correspondance avec l’actrice Marie Dorval. Tous ces textes, ainsi que le reste des Ɠuvres de George Sand, sont disponibles gratuitement dans les archives de la Revue. I Du fils du Cantal au professeur Ă  Henri IV Georges Pompidou enfant avec ses parents, LĂ©on et Marie-LouiseFils d'enseignants, petit-fils de paysans, Georges Pompidou naquit le 5 juillet 1911 Ă  Montboudif, village du Cantal. Il fit ses Ă©tudes primaires et secondaires Ă  Albi. AprĂšs le baccalaurĂ©at, il prĂ©para son entrĂ©e Ă  l'École normale supĂ©rieure, Ă  Toulouse puis au lycĂ©e
PubliĂ© le 21/09/2011 Ă  1059, Mis Ă  jour le 21/09/2011 Ă  1101 Le documentaire, Claude et Georges Pompidou. L'amour au coeur du pouvoir , explore les liens qui unissaient le prĂ©sident Pompidou et son Ă©pouse Pas d'esbroufe, pas d'exhibition, pas de faux-semblants ces deux-lĂ  s'aimaient, et ce n'est pas parce que le destin allait les propulser sur le devant de la scĂšne qu'ils allaient changer de comportement ; mĂȘme si politique et amour ne font pas bon mĂ©nage, Georges et Claude Pompidou s'en rendront vite compte. C'est aprĂšs avoir vu un sujet sur les vacances des prĂ©sidents, diffusĂ© dans le magazine dont il Ă©tait rĂ©dacteur en chef, Droit d'inventaire, que Pierre Hurel a voulu creuser le destin incroyable de ce couple, digne d'une tragĂ©die grecque ».Claude dĂ©testait la politique et plus encore le Palais de l'ÉlysĂ©e, qu'elle appelait la Maison du malheur ».AprĂšs le choc » et un sentiment de vide » quand il avait Ă©tĂ© dĂ©barquĂ© de son poste de premier ministre par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle en 1969, Georges en avait pris son parti. Puisque c'Ă©tait le voeu le plus cher de sa femme, pourquoi ne pas passer Ă  autre chose ? Ce sera la parenthĂšse enchantĂ©e des Pompidou. Elle ne durera que quelques rumeur bruisse dans Paris Claude aurait commanditĂ© le meurtre d'un ancien garde du corps d'Alain Delon, Stephan Markovic, parce qu'il la faisait chanter. La femme de l'ex-premier ministre aurait participĂ© Ă  des parties ­fines. Son mari, culpabilisant - elle n'aurait pas Ă©tĂ© attaquĂ©e si je ne l'avais pas entraĂźnĂ©e dans la politique » -, déçu par l'attitude de Charles de Gaulle et du ministre de la Justice, qui laissent ces mĂ©disances se rĂ©pandre, dĂ©cide de laver son honneur et celui de Claude en prenant le contre-pied des conseils qu'on lui donne Surtout ne pas rĂ©agir. » Il se prĂ©sente Ă  la succession du GĂ©nĂ©ral et est Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique en juin film de Pierre Hurel, Claude et Georges Pompidou. L'amour au coeur du pouvoir, raconte comment le couple a traversĂ© les Ă©preuves de la calomnie, puis les annĂ©es Ă  l'ÉlysĂ©e, oĂč Claude a du mal Ă  trouver ses marques et se plaint d'un manque de libertĂ©. Parfois, Georges et Claude dĂ©jouent le protocole et s'Ă©chappent pour assister Ă  un spectacle ou voir une expo. Le couple redĂ©core l'ÉlysĂ©e, enterrant les ors et les lambris poussiĂ©reux. Et puis, le prĂ©sident apprend qu'il est atteint d'une leucĂ©mie mortelle et incurable ; il tait son mal Ă  Claude, mais des rumeurs font Ă©tat de sa maladie. Les images d'un homme affaibli, gonflĂ© par la cortisone, ne les dĂ©mentent pas. Georges Pompidou meurt le 2 avril 1974. Sa femme refuse que les ministres assistent Ă  son enterrement. La politique lui a pris son mari, elle ne veut pas partager son deuil », dit en voix off Pierre nourrir son film, le rĂ©alisateur a mĂȘlĂ© aux images d'archives des scĂšnes de reconstitution oĂč tout ce que dit le couple est vĂ©ridique. Il y a trĂšs peu de documents sur leur vie privĂ©e, explique Pierre Hurel. Je me suis donc basĂ© sur les deux livres Ă©crits par Pompidou, des interviews donnĂ©s Ă  Elle et Paris Match, des tĂ©moignages, dont ceux de leur fils Alain et de la secrĂ©taire du prĂ©sident. » Au final, un film Ă©mouvant qui prĂ©sente l'autre facette du couple prĂ©sidentiel. À la suite du documentaire, Samuel Étienne animera un dĂ©bat avec Nathalie Kosciusko-Morizet, les journalistes Éric Roussel et Alain Duhamel.
Leurdivorce date de lĂ . Pompidou a sauvĂ© le rĂ©gime par son sang-froid, en 1968, alors que de Gaulle flanchait. Les lĂ©gislatives de juin DĂ©bats Cuisine + affiche des Ă©missions dĂ©calĂ©es comme "Chaud devant", menĂ©e de main de maĂźtresse dominatrice par la Canadienne Nadia Giosia, une gothique aux bagouses de bikeuse "No future" et aux stilettos lacĂ©s. PubliĂ© le 04 dĂ©cembre 2012 Ă  16h25 - Mis Ă  jour le 04 dĂ©cembre 2012 Ă  16h48 Temps de Lecture 2 min. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s France 3 diffusait lundi 3 dĂ©cembre, en seconde partie de soirĂ©e, Claude et Georges Pompidou, l'amour au coeur du pouvoir, un documentaire qui relatait les derniĂšres annĂ©es de Georges Pompidou et, au moment que je l'ai pris en cours, le dernier voyage en URSS du prĂ©sident de la RĂ©publique, en mars 1974, le visage bouffi de cortisone. Pompidou, nous rappelait le commentaire, aimait, comme Leonid Brejnev, la bonne chĂšre. Ce qui, par ricochet mĂ©moriel, me rappela les anciennes Ă©missions culinaires de Raymond Oliver, chef du Grand VĂ©four, et Catherine Langeais, la speakerine favorite de l'Ă©poque, qui furent les vedettes, de 1954 Ă  1967, d'"Art et magie de la cuisine", sur la premiĂšre chaĂźne. Mes souvenirs doivent me tromper quelque peu, car j'Ă©tais tout de mĂȘme bambin, en 1967, Ă  moins que je ne confonde avec des rediffusions ultĂ©rieures du programme ou avec "La vĂ©ritĂ© est au fond de la marmite", l'Ă©mission animĂ©e, quelques annĂ©es plus tard sur Antenne 2, par le fils d'Oliver, Michel Oliver, et Anne-Marie Peysson, une autre speakerine de la tĂ©lĂ©vision de l'Ă©poque devenue animatrice. Certes, on trouve toujours aujourd'hui des programmes culinaires dont le principe respecte celui de feu Raymond Oliver un professionnel indique Ă  un candide comment se tirer des tours et astuces basiques de la cuisine mĂ©nagĂšre ce que faisaient MaĂŻtĂ© Ordonez et Micheline Banzet dans "La Cuisine des mousquetaires", le programme lĂ©gendaire de France 3, ou, aujourd'hui, Eric LĂ©autey et ses apprentis cuisiniers dans "Mon chef bien-aimĂ©", sur Cuisine +. Mais, la tornade de la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© Ă©tant passĂ©e par lĂ , avec ses deux programmes phares - "Masterchef" sur TF1 et "Top chef" sur M6, les jeunes ont pris le pouvoir, d'autant qu'il est devenu sexy et cool de s'exposer les mains dans le frichti. Place donc aux jeunes, aux trĂšs jeunes parfois. Je ne parle pas de "Masterchef junior", diffusĂ© en juillet et qui me laisse encore un souvenir attendri, mais d'un programme comme celui du jeune Irlandais Donal Skehan 26 ans, en paraĂźt dix de moins, ancien membre de boys band parti sur les traces cathodiques du chef vedette britannique Jamie Oliver rien Ă  voir avec Raymond et Michel, et qui s'exprime sur un ton autrement moins factice que celui de "Pop Cuisine", dĂ©jĂ  bien dĂ©modĂ©, que prĂ©sentait, avec tutoiement jeuniste de rigueur, le cuisinier amĂ©ricain George Duran, sur Cuisine +, il y a une dizaine d'annĂ©es. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lefils de Georges et Claude Pompidou a vĂ©cu jusqu'Ă  ses 14 ans en Mayenne : "J'y retrouve ce que j'ai connu en Anjou dans mon enfance : la vraie campagne, quelque chose de naturel, oĂč les gens
par Patrick Kessel, cofondateur et prĂ©sident d’honneur du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique, ancien Grand MaĂźtre du Grand Orient de France. 10 janvier 2022Patrick Kessel, Marianne toujours ! 50 ans d’engagement laĂŻque et rĂ©publicain, prĂ©face de GĂ©rard Delfau, Ă©d. L’Harmattan, 8 dĂ©c. 2021, 34 e. C’est en octobre 1988 qu’explose la premiĂšre affaire dite du voile. Telle une irruption volcanique, elle annonce des rĂ©pĂ©titions plus redoutables, la fragilisation de la laĂŻcitĂ©, la montĂ©e d’une fracturation sociale catastrophique, l’éclatement de l’universalisme citoyen en tribalismes communautaires. C’est le pavĂ© mosaĂŻque de la RĂ©publique et des LumiĂšres qui menace de voler en Ă©clats. Un principal de collĂšge Ă  Creil refuse l’entrĂ©e Ă  deux jeunes filles voilĂ©es. Il essaie de les convaincre qu’elles peuvent porter ce voile en venant Ă  l’école ainsi qu’en en partant, mais qu’à l’intĂ©rieur de l’établissement scolaire personne ne porte de signes religieux ostensibles. La polĂ©mique se dĂ©veloppe. Avec mes amis, nous attendons un soutien au principal de la part des associations laĂŻques et plus encore du gouvernement de gauche. Il ne vient pas. Au contraire, des voix s’élĂšvent pour dĂ©fendre le "droit Ă  la diffĂ©rence", en l’occurrence le droit de porter le voile Ă  l’école pour ces "pauvres jeunes filles" bientĂŽt considĂ©rĂ©es comme victimes d’un ostracisme xĂ©nophobe. Le principal est traitĂ© de raciste, ce qui n’est pas sans blesser l’homme, originaire des Antilles et aboutĂ© Ă  l’humanisme rĂ©publicain. Le ministre, saisi de l’affaire tergiverse, dĂ©cide de ne pas dĂ©cider et transmet le plat brĂ»lant au Conseil d’État !Probablement n’a -t-il pas compris sur le coup qu’il tenait lĂ  entre les mains une bombe Ă  retardement qui pulvĂ©riserait son destin et celui de la gauche. Lionel Jospin dira par la suite combien il regrette cette dĂ©cision qu’il voulait tempĂ©rĂ©e. Il expliquera l’appel au Conseil d’État, "non pas pour me dĂ©rober ou pour botter en touche, mais pour refroidir les passions, craignant que les interdits laĂŻques ne valent qu’à l’usage exclusif des arabo-musulmans et n’adoptent un contenu discriminatoire, voire raciste" [1]. La peur de passer pour raciste, la survivance d’une forme de culpabilitĂ© Ă  l’égard de tout ce qui a un lien avec le passĂ© colonial de la France paralysent les tĂȘtes les mieux faites de la Gauche. Ainsi la France va-t-elle perdre trente ans en s’empĂȘtrant dans le cancer du communautarisme dont les mĂ©tastases s’attaqueront aux principaux fondements de la RĂ©publique. Cinq intellectuels, Élisabeth Badinter, RĂ©gis Debray, Alain Finkielkrault, Élisabeth de Fontenay et Catherine Kintzler dĂ©noncent Ă  la Une du Nouvel Observateur un "Munich des consciences" [2]. Les associations laĂŻques traditionnelles et les partis de gauche ne rĂ©agissent pas. Ils considĂšrent qu’il serait mal venu de critiquer les amis qui gouvernent le pays. Et que, s’agissant de deux petites filles musulmanes, s’en prendre Ă  elles reviendrait Ă  apporter de l’eau au moulin de l’extrĂȘme droite xĂ©nophobe. Leur silence vaut consentement. Comme si les atteintes Ă  la laĂŻcitĂ©, dĂšs lors qu’elles sont le fait de populations de culture ou de religion musulmanes, devaient ĂȘtre acceptĂ©es, tolĂ©rĂ©es, voire nĂ©gociĂ©es. La laĂŻcitĂ© dite "nouvelle" montre immĂ©diatement qu’elle aboutit Ă  renier le principe de sĂ©paration et ouvre la voie aux accommodements dits "raisonnables" et au communautarisme. Telle est d’ailleurs la vraie nature de cette rupture avec la culture laĂŻque, mĂȘme si tous ses promoteurs ne semblent pas conscients des dangers qu’ils font courir Ă  libertĂ© de conscience et Ă  l’égalitĂ© des droits entre toutes et tous. Il importe de rĂ©agir vite. Le 19 dĂ©cembre 1990, le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique est constituĂ©. J’ai lancĂ© l’association avec des personnalitĂ©s d’origines et d’appartenances diverses qui ressentent la gravitĂ© du moment et avec une nouvelle gĂ©nĂ©ration de militants laĂŻques. Ce qui est en jeu, pressentent-ils, c’est la dĂ©composition des principes fondateurs de la RĂ©publique. Maurice Agulhon, titulaire de la chaire d’histoire au CollĂšge de France, historien internationalement reconnu de la RĂ©publique ; Louis Astre, ancien responsable Ă  la FEN ; Pierre BergĂ©, homme d’affaires ; Henri Caillavet, ancien ministre ; Jean-Pierre Changeux, neurobiologiste ; Fanny Cottençon, comĂ©dienne ; RĂ©gis Debray, philosophe ; Manuel de DiĂ©guez, philosophe ; ClĂ©ment Durand, ancien secrĂ©taire national du syndicat des instituteurs, fondateur du ComitĂ© National d’action laĂŻque ; Alain Finkielkraut, philosophe ; Yves Galifret, ancien PrĂ©sident de l’Union rationaliste ; Max Gallo, journaliste, ancien ministre ; GisĂšle Halimi, avocate, fondatrice du mouvement fĂ©ministe Choisir et militante du droit Ă  l’IVG ; Eddy Khaldi, enseignant, syndicaliste et futur prĂ©sident des DDEN DĂ©lĂ©guĂ©s dĂ©partementaux Ă  l’Éducation Nationale ; Catherine Kintzler, philosophe ; Albert Memmi, Ă©crivain, essayiste ; Sami NaĂŻr, politologue ; Claude Nicolet, historien, spĂ©cialiste des institutions et des idĂ©es politiques ; Émile Papiernik, obstĂ©tricien ; Jean-Claude Pecker, astrophysicien ; Yvette Roudy, ancien ministre ; Claude Villers, journaliste ; Claude Vaillant, avocat,s’embarquent dans cette aventure passionnante. Claude Nicolet en est le premier PrĂ©sident et j’en assume le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral. Henri Caillavet lui succĂšdera, puis moi-mĂȘme, Jean-Marie Matisson, ancien Grand-MaĂźtre adjoint du Grand Orient, Philippe Foussier qui deviendra Grand-MaĂźtre en 2017 et auquel je succĂšderai pour un second mandat, Jean-Pierre Sakoun et Gilbert Abergel. On trouvera qu’il y a beaucoup de francs-maçons dans cette association. Ce n’est pas faux. Paul Gourdot, ancien Grand-MaĂźtre, a amenĂ© avec lui ses compagnons de route tels Pierre Aubert, de la gĂ©nĂ©ration pour qui la gauche et la laĂŻcitĂ© ne peuvent faire qu’un. En vue de sa crĂ©ation j’avais obtenu du Convent, le vote d’une motion de soutien et d’une petite subvention de dĂ©marrage comme le fit le Grand Orient, Ă  la fin du XIXĂšme siĂšcle, lors de la crĂ©ation de la Ligue de l’Enseignement et de la Ligue des Droits de l’homme. Pour autant la nouvelle association est totalement indĂ©pendante de l’obĂ©dience et ne saurait s’exprimer en son nom. Sa proximitĂ© tient aux idĂ©es communes que nous dĂ©fendons en matiĂšre de laĂŻcitĂ©, proximitĂ© plus ou moins forte en fonction des diffĂ©rents grands maĂźtres qui se succĂšdent rue Cadet. Nous n’imaginons pas alors que ce petit groupe au fonctionnement exclusivement militant, sans subventions publiques, dĂ©pourvu de secrĂ©tariat permanent, de local associatif, va devenir une association reconnue de dĂ©fense et de promotion de la laĂŻcitĂ© sans qualificatif, lanceuse d’alerte, interlocutrice des autoritĂ©s, apprĂ©ciĂ©e par les uns pour ses prises de position fermes, son refus de rĂ©pondre aux invectives, sa volontĂ© de dialogue, critiquĂ©e, voire honnie par d’autres, en particulier lorsque le communautarisme va infiltrer une partie de la gauche et que l’islamisme politique s’installera au cƓur du dĂ©bat. Le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique lance un Grand prix national et un Grand prix international ainsi qu’un prix Science et laĂŻcitĂ©, dĂ©cernĂ©s par un jury de personnalitĂ©s indĂ©pendantes et destinĂ©s Ă  soutenir des femmes et des hommes engagĂ©s, souvent au pĂ©ril de leur vie, en faveur de la libertĂ© de conscience et de la laĂŻcitĂ©. Remis chaque annĂ©e dans le grand salon de l’HĂŽtel de Ville de Paris, en prĂ©sence de la Maire, Anne Hidalgo, et d’un petit millier de personnes, il rĂ©vĂšle au grand public des talents nouveaux. Mon ami Charb prĂ©side le jury en octobre 2012. "J’ai moins peur des extrĂ©mistes religieux que des laĂŻques qui se taisent", dit-t-il Ă  cette occasion, nĂ©anmoins conscient que ses jours sont comptĂ©s [3]. [4] Le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique s’implique sur de nombreux fronts. La commĂ©moration du baptĂȘme de Clovis, dont Jean-Paul II, en visite Ă  Paris, veut faire l’acte de naissance de la Nation française, rassemble place de la RĂ©publique Ă  Paris 65 organisations, qui dĂ©noncent le financement public de ce voyage pastoral et rappellent que "Clovis n’est pas la France". Le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique est en premiĂšre ligne avec les associations historiques. Ce sera la derniĂšre manifestation commune avant que la question du communautarisme ne divise profondĂ©ment le monde laĂŻque. Symbolique, cette bataille veut rĂ©affirmer que la Nation française n’a pas de religion et que la RĂ©publique est laĂŻque. Pierre BergĂ© dans "l’affaire Clovis" dĂ©nonce "le retour en force du clĂ©ricalisme" [5]. Dans Marianne, je t’aime, je dĂ©nonce les pompes auxquelles donne prĂ©texte le 1500e anniversaire de la conversion de Clovis, aux frais de l’État, ce qui participe d’une inacceptable remise en cause de la laĂŻcitĂ© [6]. Le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique monte en ligne contre la ratification par la France de la Charte europĂ©enne des langues rĂ©gionales ou minoritaires qui revient ipso facto Ă  reconnaĂźtre des communautĂ©s rĂ©gionales comme Ă©quivalentes Ă  la communautĂ© nationale avec, demain, la reconnaissance de dĂ©rogations Ă  la loi commune. Il dĂ©nonce la tentative de substituer l’équitĂ© Ă  l’égalitĂ©. C’est lĂ  une autre attaque subreptice contre les LumiĂšres. Le principe d’égalitĂ© des droits et des devoirs entre tous les citoyens, quels qu’ils soient, d’oĂč qu’ils viennent, quelles que soient leurs apparences, leurs convictions, n’est pas nĂ©gociable. Nous organisons sur le sujet un colloque Ă  l’AssemblĂ©e Nationale. Le ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique dĂ©nonce Ă©galement, sous la prĂ©sidence Sarkozy, la crĂ©ation d’un "ministĂšre de l’IdentitĂ© nationale" et plaide en faveur d’un "ministĂšre de la citoyennetĂ©". L’identitĂ© de la RĂ©publique, c’est d’abord l’intĂ©gration dans l’universalisme des principes des LumiĂšres. Le ComitĂ©, qui a Ă©tĂ© en premiĂšre ligne pour dĂ©noncer l’infiltration de l’universitĂ© Lyon 3, monte en ligne contre l’extrĂȘme-droite et dĂ©nonce sa tentative de dĂ©tourner la laĂŻcitĂ© Ă  des fins xĂ©nophobes. Le renoncement d’une partie de la gauche Ă  dĂ©fendre la laĂŻcitĂ© lui ouvre un boulevard dans lequel elle se jette. Ce sera le sens du livre Ils ont volĂ© la laĂŻcitĂ©, que je publierai en 2012 et dont la couverture sera illustrĂ©e d’un dessin de Charb [7]. L’originalitĂ© du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique va s’exprimer dans le dĂ©bat qui s’engage autour des affaires du voile et du communautarisme. Avec Jean-Marie Matisson, son PrĂ©sident d’alors, par ailleurs partie civile dans le procĂšs Maurice Papon, nous sommes auditionnĂ©s Ă  l’AssemblĂ©e Nationale et plaidons en faveur d’une loi interdisant le port de signes religieux Ă  l’école. "Entre le fort et le faible, c’est la libertĂ© qui opprime et la loi qui affranchit", Ă©crivait Lacordaire. Articles de presse, Ă©ditos, colloques se succĂšdent. Nous y invitons entre autres Élisabeth de Fontenay, Luc Ferry, Henri Jouffa, Albert Memmi, Danielle Sallenave, Lucien SĂšve, Michel Vovelle, Yves Gallifret, Maurice Benassayag, Louis Mexandeazu, Edgar Pisani, Georges Sarre, Alain Vivien, Jean-Pierre ChevĂšnement, Xavier Pasquini, Georges-Marc Benamou. La tension monte entre associations laĂŻques. L’enjeu le communautarisme. J’ai toujours cru aux vertus du dialogue et fais confiance Ă  l’honnĂȘtetĂ© intellectuelle de mes contradicteurs. Optimiste, j’imagine qu’il est encore possible de dĂ©battre au fond et d’éviter un schisme au sein de la famille laĂŻque. D’autant que certaines amitiĂ©s perdurent. J’écris Ă  Pierre Tournemire, un des principaux animateurs de la Ligue de l’Enseignement, pour lui proposer un dĂ©bat au fond avec des reprĂ©sentants de la Ligue de l’Enseignement, de la FEN et quelques autres associations. En vain. Je rĂ©itĂ©rerai cette proposition auprĂšs du PrĂ©sident d’alors de la Ligue, qui, pour toute rĂ©ponse, taxera mes amis du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique et moi-mĂȘme d’islamophobes ! Sans rĂ©ponse, j’écris une tribune dans Le Monde dont Guy Le NĂ©ouanic, qui a succĂ©dĂ© Ă  Yannick Simbron comme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral la FEN, cite des extraits dans son rapport d’activitĂ©. J’interviens, comme nous le faisons rĂ©guliĂšrement, Ă  la Libre PensĂ©e dont le PrĂ©sident, Marc Blondel, facilite le dialogue. Nos dĂ©saccords sont relativement mineurs et ne menacent pas la perspective de rassemblement des laĂŻques. Il serait encore possible de rĂ©flĂ©chir entre gens de bonne volontĂ© parmi lesquels plus d’un franc-maçon. Mais cette fois, la bonne volontĂ© ne suffira pas. Commence le temps des procĂšs en islamophobie. Trente ans aprĂšs la crĂ©ation du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique, l’actualitĂ© donne malheureusement raison Ă  ses fondateurs. L’universalisme rĂ©publicain, autrefois combattu par la seule extrĂȘme droite, est dĂ©sormais vivement attaquĂ© par des voix issues de la rive progressiste qui ont oubliĂ© les fondements de la culture et des combats de la Gauche. La laĂŻcitĂ©, clĂ© de voĂ»te de la RĂ©publique sociale et laĂŻque, se trouve mise Ă  mal, traitĂ©e de "raciste" et de "colonialiste", de "bourgeoise" et de "rĂ©actionnaire", dĂšs lors qu’il s’agit de l’appliquer aux musulmans comme Ă  tous les autres citoyens. Dans cette traversĂ©e du dĂ©sert, le ComitĂ© a contribuĂ© avec quelques autres associations Ă  sauver l’essentiel de la laĂŻcitĂ©, en particulier la loi de sĂ©paration de 1905 qui faillit ĂȘtre vidĂ©e de son contenu au prĂ©texte de modernisation. Il a activement participĂ© Ă  la crĂ©ation et Ă  l’animation du Collectif des associations laĂŻques qui rassemble au Grand Orient les obĂ©diences adogmatiques et une quarantaine d’associations dĂ©fendant une laĂŻcitĂ© sans qualificatif [8]. Ce collectif publie chaque annĂ©e un État de la laĂŻcitĂ© en France. La premiĂšre Ă©dition, que je portai Ă  bout de bras avec Charles Arrambourou de l’UFAL et Martine Cerf d’Égales, nĂ©cessita beaucoup de force de conviction car elle prenait le contre-pied du premier rapport de l’Observatoire de la laĂŻcitĂ© dont le prĂ©sident Jean-Louis Bianco venait de dĂ©clarer "il n’y a pas de problĂšmes de laĂŻcitĂ© en France". Cette dĂ©claration suscita une rĂ©action trĂšs ferme au sein de cet Observatoire, du dĂ©putĂ© Jean Glavany, de la sĂ©natrice Françoise Laborde et de moi-mĂȘme [9]. [Au ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique,] des comitĂ©s locaux ont vu le jour dans une vingtaine de villes et rĂ©gions, organisant des rĂ©unions publiques et une action de terrain auxquelles j’ai trĂšs souvent participĂ©, bien Ă©loignĂ©es du parisianisme politicien. Quelle chance fut la mienne de pouvoir compter dĂšs le dĂ©but sur tant de talents, de convictions, de culture, de soutiens amicaux, de femmes et d’hommes exceptionnels parmi lesquels Henri Caillavet et Élisabeth Badinter occupent une place de choix [10]. » [1] Lionel Jospin, L’invention du possible, Flammarion, 1991, p. 295.[3] LaurĂ©ats du Prix de la laĂŻcitĂ© du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique. Ont ainsi notamment Ă©tĂ© honorĂ©s Caroline Fourest, journaliste menacĂ©e de mort, Chadortt Djavan, Ă©crivaine iranienne, menacĂ©e de mort, Djemila Benhabib, militante quĂ©bĂ©coise fĂ©ministe et laĂŻque, menacĂ©e de mort, Françoise Laborde, sĂ©natrice, Catherine Kintzler, philosophe, Jeannette Bougrab, secrĂ©taire d’État, Henri Pena-Ruiz, philosophe, Shoukria Haidar, militante afghane du droit des femmes et de la laĂŻcitĂ©, menacĂ©e de mort, Jean-Luc Petit Huguenin, patron de Paprec, ayant fait voter une charte de la laĂŻcitĂ© dans son entreprise, Samuel Mayol, directeur de l’IUT de St Denis, menacĂ© de mort, Fazil Say, pianiste, emprisonnĂ© en Turquie pour son engagement en faveur des droits de l’homme et de la libertĂ© de conscience, Zineb El Rhazoui, journaliste Ă  Charlie hebdo, menacĂ©e de mort, Gorgio Napolitano, alors prĂ©sident de la RĂ©publique italienne pour son soutien Ă  un patient dans le coma qui avait prĂ©alablement sollicitĂ© en vain le droit Ă  mourir dans la dignitĂ©, Maryam Namazie, politique iranienne exilĂ©e, menacĂ©e de mort, le Professeur Émile Baulieu, pĂšre de la pilule abortive, Gilles Clavreul, ancien dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la lutte contre le racisme et l’antisĂ©mitisme, Jorge Clavero, militant laĂŻque argentin, Inna Shevchenko, animatrice des Femen, Sarah Doraghi, journaliste et comĂ©dienne au nom des femmes iraniennes qui risquent leur vie pour ne pas avoir Ă  porter le voile, Ensaf Haidar, Ă©pouse de Raif Badawi, blogueur condamnĂ© en Arabie saoudite Ă  dix annĂ©es de prison et mille coups de fouet, pour avoir critiquĂ© la religion, Jean-Pierre Obin, auteur du rapport qui alerta en France sur le danger des revendications communautaristes Ă  l’école notamment, Boualem Sansal, Ă©crivain algĂ©rien, Georges Bensoussan, historien ostracisĂ© pour avoir, parmi les premiers, osĂ© donner son nom Ă  la barbarie islamiste, FrĂ©dĂ©ric AurĂ©al, responsable du Service de la protection rapprochĂ©e SDLP, service de police discret dont les membres risquent leur vie pour protĂ©ger celles et ceux qui dĂ©fendent la laĂŻcitĂ© au pĂ©ril de leur vie. Le jury auquel ont participĂ© des responsables politiques de gauche comme de droite, anciens ministres tels Anicet Le Pors, communiste, AndrĂ© Henry, socialiste, Jacques Toubon, RPR, des intellectuels, des reprĂ©sentants d’associations laĂŻques, a Ă©tĂ© notamment prĂ©sidĂ© par la philosophe Élisabeth Badinter, l’ancien ministre Jean Glavany, l’ancienne dĂ©putĂ©e Odile Saugues, les journalistes Joseph MacĂ©-Scaron, Françoise Laborde, Renaud Dely et par Charb, mon ami, le dessinateur et directeur de Charlie.[5] Pierre BergĂ©, L’affaire Clovis, Plon,1996.[6] Patrick Kessel, Marianne, je t’aime, Ă©ditions Bruno Leprince, 1996.[7] Patrick Kessel, Ils ont volĂ© la laĂŻcitĂ©, Jean -Claude Gawsewitch, 2012.[8] La liste des associations membres du Collectif, dĂ©jĂ  citĂ©e.[9] Le communiquĂ© Glavany – Laborde - Kessel. Voir en Annexes.[10] Ont notamment contribuĂ© Ă  la crĂ©ation et au dĂ©veloppement du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique les anciens ministres AndrĂ© Henry, Guy Lengagne, Yvette Roudy,Anne-Marie Lizin, ministre belge,les dĂ©putĂ©s Christian Bataille, Jean-Louis Touraine,les anciens Grands MaĂźtres du Grand Orient Jacques Lafouge, Gilbert Abergel, Philippe Foussier, les anciennes Grandes MaĂźtresses et dignitaires de la GLFF, le recteur Alain Morvan,Jean-Philippe Simonet qui a créé le site du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique et Édouard Moreau qui l’actualise quotidiennement,Daniel BĂ©nichou, Daniel BƓuf, Jean-Pierre Catala, Charles Coutel, JoĂ«l Denis, Marie-Danielle Gaffric, Catherine Kintzler, Guillaume Lecointre, Evelyne LĂ©vy, Jacques LĂ©vy, Jean-Marie Matisson, Jean-Claude Pecker, Nicole Raffin, Alain Seksig, Antoine Sfeir.

AlainPompidou nous fera revivre la passion de ses parents pour l'art. Claude et Georges Pompidou formaient un couple pĂ©tri de culture classique mais en avance sur son temps. Leur insatiable curiositĂ© partagĂ©e, au-delĂ  de la disparition du PrĂ©sident, apparaĂźt donc doublement animĂ©e par l'amour de l'art. C'est cette fusion artistique, ce sens innĂ© des Ɠuvres capables

Alain Pompidou nous fait revivre la passion de ses parents pour l’art. Georges et Claude Pompidou formaient un couple pĂ©tri de culture classique mais en avance sur son temps. Leur insatiable curiositĂ© partagĂ©e, au-delĂ  de la disparition du PrĂ©sident, apparaĂźt donc doublement animĂ©e par l’amour de l’art. Un nouveau regard sur les Pompidou nourri par les tĂ©moignages inĂ©dits de Madeleine Malraux, MaĂŻa Paulin, Pierre Soulages
 Au dĂ©but des annĂ©es trente, au Quartier latin, une rencontre inattendue rĂ©unit Georges Pompidou et Claude Cahour. Ils se marient quelques annĂ©es plus tard et forment un couple uni partageant le goĂ»t de la littĂ©rature, de la musique, du cinĂ©ma. TrĂšs vite, ils frĂ©quentent les galeries d’art et les artistes contemporains. DĂšs 1948, les Pompidou – comme on les appelle avec affection – font l’acquisition de leur premiĂšre toile abstraite signĂ©e d’un peintre alors peu connu Youla Chapoval. Par la suite, au fil des rencontres, leur collection se construit en relation Ă©troite avec les crĂ©ateurs. En 1958, Claude offre Ă  son mari un Nicolas de StaĂ«l. En 1962, l’accrochage d’un Soulages dans le bureau du Premier ministre surprend. Quand, en 1969, Ă  l’ÉlysĂ©e, le PrĂ©sident et son Ă©pouse font appel Ă  Pierre Paulin et Ă  Yaacov Agam pour la rĂ©novation et la dĂ©coration de leurs appartements privĂ©s, force est de constater que l’art reprĂ©sente pour eux une raison de vivre. Que la crĂ©ation du Centre Pompidou viendra couronner. C’est cette fusion artistique, ce sens innĂ© des oeuvres capables d’entrer dans l’Histoire, leurs rapports avec les artistes qu’Alain Pompidou et CĂ©sar Armand dĂ©voilent dans cet ouvrage biographique et intime, riche de souvenirs, de tĂ©moignages et d’illustrations. À travers le rĂ©cit de leur fils, les souvenirs de l’épouse de Jean Coural, directeur du Mobilier national, de MaĂŻa Paulin, Pierre Soulages, Jack Lang et bien d’autres, ce livre rĂ©vĂšle le parcours initiatique autant qu’affectif d’un couple pas comme les autres, mu par une insatiable curiositĂ©. Alain Pompidou, fils de Claude et Georges Pompidou, passionnĂ© et collectionneur d’art, est professeur Ă©mĂ©rite de biologie mĂ©dicale XLIOX8211; il rĂ©alise ses propres brevets dans le champ du diagnostic. AprĂšs la publication de la correspondance de son pĂšre et d’un livre sur sa mĂšre, il consacre son temps aux archives familiales. INTERVIEW D’ALAIN POMPIDOU
\n \n claude et georges pompidou l amour au coeur du pouvoir
AlainPompidou, aime revenir Ă  Albi, oĂč son pĂšre Georges et sa tante Madeleine ont grandi. On oublie que Georges Pompidou, prĂ©sident de la RĂ©publique (1969-1974) est albigeois,
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Photo by Gilbert GIRIBALDI/Gamma-Rapho via Getty ImagesImages embarquĂ©esImage-maquette Lamour au coeur du pouvoir, raconte comment le couple a traversĂ© les Ă©preuves de la calomnie, puis les annĂ©es Ă  l'ÉlysĂ©e, oĂč Claude a par Patrick Kessel, cofondateur et prĂ©sident d’honneur du ComitĂ© LaĂŻcitĂ© RĂ©publique, ancien Grand MaĂźtre du Grand Orient de France. 22 fĂ©vrier 2022Patrick Kessel, Marianne toujours ! 50 ans d’engagement laĂŻque et rĂ©publicain, prĂ©face de GĂ©rard Delfau, Ă©d. L’Harmattan, 8 dĂ©c. 2021, 34 e. La prĂ©sence au gouvernement de ministres et secrĂ©taires d’État tels Robert Badinter, Charles Hernu, Alain Savary, AndrĂ© Delelis, AndrĂ© Henry, Jean-Pierre ChevĂšnement, Roger Quilliot, Georges Fillioud, Louis Mexandeau, Jean-Pierre Cot, Laurent Fabius, Yvette Roudy, Anicet Le Pors, Edwige Avice, Henri Emmanuelli, Georges Lemoine, AndrĂ© Cellard, François Abadie, amis pour beaucoup de longue date, me rassure. Ils ne sont bien Ă©videmment pas tous maçons ! Mais ce sont tous d’authentiques rĂ©publicains. Parmi les nouveaux dĂ©putĂ©s socialistes qualifiĂ©s de "barbus" par la presse de droite, on trouve beaucoup d’enseignants dont un grand nombre de francs-maçons. Une dizaine de ministres, quelques dizaines de membres dans les cabinets ministĂ©riels, Ă©crit Le Monde qui s’interroge on ne sait qui, du PS ou du Grand Orient, a infiltrĂ© l’autre. La formule est bien excessive. Et les faits vont dĂ©montrer qu’il n’y aura pas mĂ©lange de genres. Mais Ă  ce moment prĂ©cis, une seule question brĂ»le les lĂšvres des journalistes les francs-maçons vont-ils peser d’un poids spĂ©cifique sur l’action du gouvernement Mauroy ? Ce que je sais d’eux me donne Ă  penser que, s’ils sont tous de gauche Ă  des degrĂ©s divers et avec des parcours diffĂ©rents, ils sont tous des laĂŻques convaincus. La plupart des dĂ©putĂ©s et sĂ©nateurs francs-maçons, toutes appartenances confondues, se retrouvent Ă  la Fraternelle parlementaire Ă  laquelle je participe moi-mĂȘme comme journaliste accrĂ©ditĂ© au Parlement. Jamais je n’ai assistĂ© Ă  une rĂ©union au cours de laquelle la franc-maçonnerie aurait donnĂ© des consignes aux Ă©lus avant un vote. Qui aurait essayĂ© se serait ridiculisĂ©. Les Ă©lus ont dĂ©jĂ  bien du mal Ă  respecter les consignes de leur parti ! Il en allait diffĂ©remment sous la IIIĂšme RĂ©publique quand les rĂ©publicains affrontaient un parti clĂ©rical trĂšs bien organisĂ©, puissant et trĂšs conservateur. En revanche, sur certains sujets d’ordre Ă©thique davantage que politique, ayant trait aux principes rĂ©publicains et aux libertĂ©s, telles l’interruption volontaire de grossesse en 1974, l’abolition de la peine de mort en 1981, il Ă©tait bien naturel que des complicitĂ©s philosophiques puissent rapprocher des Ă©lus, chacun pour autant conservant sa totale libertĂ© de vote. FidĂšle Ă  la tradition des banquets que les francs-maçons semblent avoir toujours pratiquĂ©e depuis la FĂȘte de la FĂ©dĂ©ration en 1790, contre la Restauration en 1830, contre la Monarchie de Juillet en 1848, pour la RĂ©publique sous la IIIĂšme, la Fraternelle parlementaire organise des dĂźners-dĂ©bats sur les grands sujets du moment et invite des personnalitĂ©s extĂ©rieures Ă  Ă©clairer les Ă©lus de leurs connaissances. Sous la prĂ©sidence rĂ©cente de Christian Bataille puis Christophe-AndrĂ© Frassa, tous deux dĂ©putĂ©s, l’un de gauche, l’autre de droite, fidĂšle Ă  sa tradition, elle s’est mobilisĂ©e pour dĂ©fendre la laĂŻcitĂ© chaque fois qu’elle Ă©tait menacĂ©e. Certains journaux proches de l’extrĂȘme-droite tel Minute le lui ont reprochĂ©, dĂ©nonçant ces acteurs occultes qui attesteraient de la mainmise de la franc-maçonnerie sur la RĂ©publique ! Les mĂȘmes ne s’indignent jamais des discrĂštes rĂ©unions organisĂ©es autour de dignitaires de l’Église associant des Ă©lus catholiques afin d’orienter les choix politiques tout particuliĂšrement en matiĂšre de mƓurs, de libĂ©ration sexuelle, d’émancipation fĂ©minine, de bioĂ©thique et bien sĂ»r de laĂŻcitĂ©. L’alternance politique n’allait d’ailleurs pas interrompre cette politique, l’Église ayant su Ă©tablir des relations de proximitĂ© Ă  gauche lui permettant notamment de contourner la loi de sĂ©paration des Églises et de l’État et de sauvegarder le Concordat en Alsace-Moselle. Elle saurait se faire plus discrĂšte, ce qui ne signifie pas moins efficace, le cardinal Lustiger ayant ses entrĂ©es Ă  l’ÉlysĂ©e. Pendant les quatorze annĂ©es de la prĂ©sidence mitterrandienne, des francs-maçons ministres, dĂ©putĂ©s, sĂ©nateurs, responsables des partis socialiste et radical de gauche, militants, se retrouvent Ă  la Fraternelle Ramadier. On y parle politique bien Ă©videmment. On y dĂ©bat des grands projets de rĂ©forme, souvent travaillĂ©s depuis des annĂ©es dans des loges, comme l’abolition de la peine de mort, l’extension des droits sociaux, l’égalitĂ© entre hommes et femmes, l’école de la RĂ©publique. Cette Fraternelle Ramadier a pris son nom de l’ancien prĂ©sident du Conseil, cĂ©lĂšbre pour avoir refusĂ© de voter les pleins pouvoirs Ă  PĂ©tain en 1940, pour avoir en 1947 Ă©vincĂ© du gouvernement les ministres communistes qui avaient refusĂ© de voter la confiance au gouvernement, et qui joua un rĂŽle important sous la IVĂšme rĂ©publique et au dĂ©but de la VĂšme, sous la prĂ©sidence de Guy Mollet. Sous l’autoritĂ© de GĂ©rard Jacquet, ancien rĂ©sistant, ancien ministre puis de Roger Fajardie, ancien Grand-MaĂźtre adjoint du Grand Orient, compagnon politique de Pierre Mauroy avant de devenir conseiller du PrĂ©sident, homme subtil aux allures dĂ©bonnaires de nonce apostolique, elle met un point d’honneur Ă  organiser de passionnants dĂ©bats mais Ă  ne surtout rien faire. Exprimant vraisemblablement une volontĂ© jupitĂ©rienne du prĂ©sident Mitterrand, jamais clairement formulĂ©e mais toujours nettement insinuĂ©e, Roger Fajardie fait en sorte qu’on ne puisse jamais reprocher aux francs-maçons d’avoir exercĂ© une pression sur le Parti socialiste. Et s’assure que les maçons ne vont pas planter quelque Ă©pine au talon du PrĂ©sident. Au fait des secrets de chaque circonscription politique, fin connaisseur de l’histoire et des hommes, Roger est aussi un brillant conteur captivant ses auditeurs, qui, par l’alchimie du verbe, fait d’un Ă©vĂšnement une fable. Tous les quinze jours, il vient dĂ©jeuner avec moi dans le quartier des Halles prĂšs du siĂšge du Matin de Paris et nous Ă©changeons des anecdotes parfois drĂŽles, parfois pitoyables sur la politique de derriĂšre le rideau des apparences. Ainsi se plaĂźt-il Ă  me raconter qu’à l’occasion d’un comitĂ© directeur du vieux parti socialiste, il se trouve pris Ă  partie par quelques-uns de ses camarades qui lui reprochent son appartenance maçonnique. Comment peux-tu dĂ©fendre ici les intĂ©rĂȘts des travailleurs et ĂȘtre dans ta Loge le frĂšre d’un banquier ? Il faut choisir, ou bien le parti ou bien la franc-maçonnerie ! Relent d’un antimaçonnisme de gauche qui connut ses plus belles heures dans le guesdisme puis le stalinisme, de la mĂȘme façon qu’a prospĂ©rĂ© un antisĂ©mitisme de gauche qui conduisit certains de ses tenants jusqu’à Vichy. Pris Ă  partie, Fajardie, espiĂšgle, d’un regard circulaire parcourt les visages de l’assemblĂ©e comme s’il comptait combien de ses frĂšres Ă©taient assemblĂ©s. L’orateur qui le provoque demande Ă  tous les francs-maçons de dĂ©missionner de leur obĂ©dience pour demeurer au parti socialiste. Savourant en gourmet l’astuce qu’il prĂ©mĂ©dite, le voilĂ  qui met l’assemblĂ©e en face de ses fantasmes "Mes chers camarades, vous me soumettez Ă  la torture en m’imposant un tel choix socialiste je l’ai toujours Ă©tĂ© depuis mon plus jeune Ăąge, mes convictions sont connues, je n’ai rien Ă  dĂ©montrer, franc-maçon, je le suis de la mĂȘme façon et je n’ai jamais manquĂ© d’affirmer le parallĂ©lisme et la complĂ©mentaritĂ© de deux dĂ©marches qui visent Ă  l’amĂ©lioration de l’homme. Il n’y a donc aucune raison de vouloir remettre en question la libertĂ© d’appartenance philosophique aux membres de notre parti. Il y aurait par contre danger Ă  jeter une telle exclusive d’autant que vous ne savez pas qui est maçon et qui ne l’est pas. La suspicion, la mĂ©fiance viendront affaiblir nos rangs tandis que les maçons blessĂ©s - il accompagne Ă  ce moment sa parole d’un geste large du bras donnant l’impression qu’il s’adresse au travers de l’assemblĂ©e Ă  des dizaines de frĂšres- pourraient ĂȘtre tentĂ©s de rĂ©agir - pourraient ĂȘtre tentĂ©s de rĂ©agir." Grand silence dans la salle. Embarras des uns et des autres. Un vieux socialiste qui en a vu d’autres propose de passer Ă  la suite de l’ordre du jour et de classer ce mauvais procĂšs. AprĂšs ces prĂ©cisions, Fajardie se rassoit, se dĂ©lectant goulĂ»ment d’une vĂ©ritĂ© cachĂ©e qu’il me confie il Ă©tait le seul franc-maçon ce jour-lĂ  parmi ses camarades. La peur fondĂ©e sur la mĂ©connaissance avait habilement Ă©tĂ© retournĂ©e contre elle-mĂȘme. Mais l’humour ne suffit pas toujours Ă  renvoyer les fantasmes les plus Ă©culĂ©s. À deux reprises au moins, en 1906 et en 1912, sous l’influence des guesdistes qui voyaient dans la maçonnerie un instrument de "collaboration de classe", le congrĂšs de la SFIO, le parti socialiste de l’époque, eut Ă  voter une motion demandant l’interdiction de la double appartenance, motion qui fut rejetĂ©e. Dans les annĂ©es 1980, une nouvelle offensive, portĂ©e au Parlement europĂ©en par quelques dĂ©putĂ©s travaillistes britanniques, s’en prit aux Ă©lus francs-maçons, leur donnant Ă  choisir entre la Loge et la section. Aujourd’hui, en Grande Bretagne, tout fonctionnaire franc-maçon doit dĂ©clarer son appartenance. Imagine-t-on pareille offensive contre des Ă©lus catholiques, protestants, juifs, musulmans ? DĂšs lors que de tels clichĂ©s continuent d’habiter les tĂȘtes de certaines Ă©lites, on comprend la prudence qui animait Fajardie dans l’animation de la Fraternelle Sa lĂ©gendaire appĂ©tence pour la bonne chĂšre, sybarite dotĂ© d’une grande culture culinaire et d’une connaissance quasi parfaite des cĂ©pages blancs de Loire, des terroirs et des propriĂ©taires, aura eu raison de son cƓur qu’il avait par ailleurs si gĂ©nĂ©reux, dans un petit train de province, loin des soins, alors qu’il rĂȘvait que son onctuositĂ© de prĂ©lat et ses qualitĂ©s de diplomate convainquent le PrĂ©sident d’exaucer son impossible rĂȘve, ĂȘtre nommĂ© ambassadeur au Vatican. La Fraternelle Ramadier demeura un des rares lieux oĂč chacun s’imposait un ton toujours modĂ©rĂ©, Ă  la façon des loges oĂč l’opposition des idĂ©es n’empĂȘche pas le respect des intervenants. Le parti socialiste devait composer avec la montĂ©e de courants antagonistes agrĂ©gĂ©s autour de fortes personnalitĂ©s et leur transformation au fil du temps en Ă©curies de prĂ©sidentiables avec cette part d’inimitiĂ© et bientĂŽt de dĂ©testation qui rendait difficile, voire impossible toute tentative de conciliation. Un Ă©tat d’esprit qui s’imposa au cƓur de l’arĂšne Ă  l’occasion du triste CongrĂšs de Rennes en 1990, oĂč les dĂ©lĂ©guĂ©s polĂ©miquĂšrent entre eux avec virulence jusqu’au dernier instant sous l’Ɠil assassin des camĂ©ras de tĂ©lĂ©vision. À cette Ă©poque, membre d’un cabinet ministĂ©riel, je suis en temps rĂ©el les rĂ©unions tout au long de la nuit, les avancĂ©es, les ruptures, les ralliements, les trahisons, les coups de semonce inutiles de l’ÉlysĂ©e, tout ce cĂŽtĂ© opĂ©rette des congrĂšs politiques qui, cette fois, n’est pas feinte. À la tribune, les orateurs parmi lesquels un certain nombre de francs-maçons se succĂšdent, pourfendant leurs adversaires de courants comme s’il s’agissait d’ennemis de classe ! Lionel Jospin et Laurent Fabius jouent la prise en main du parti et leurs mousquetaires s’affrontent sur des dĂ©bats dits d’orientation. Les autres leaders, par le jeu des alliances, font plusieurs fois basculer la majoritĂ© au cours de cette interminable nuit d’affrontements verbaux, de tractations secrĂštes, promesses et trahisons. La presse a largement relayĂ© et entretenu les dĂ©bats prĂ©paratoires, un tour de chauffe vite transformĂ© en bataille de tranchĂ©e que se livrent les camarades du poing et la rose. La tension dans ce palais des CongrĂšs atteint son maximum. Vient la traditionnelle rĂ©union du cercle Ramadier Ă  l’occasion d’une suspension de sĂ©ance dans une salle adjacente et fermĂ©e. Le pire est Ă  craindre car les frĂšres qui ont pris la parole en sĂ©ance plĂ©niĂšre n’ont pas mĂ©nagĂ© leurs efforts, leurs arguments, pour certains leurs formules assassines. Mais le temps d’un bref moment, la magie maçonnique opĂšre son Ɠuvre et l’on voit nombre de ceux qui s’escrimaient quelques instants auparavant sur la tribune officielle se donner l’accolade fraternelle si chĂšre aux anciens chevaliers, et qui fait de la franc-maçonnerie un espace privilĂ©giĂ© d’humanitĂ©. Certes, sans naĂŻvetĂ©, y a-t-il probablement quelques baisers de Judas dans ce concert de fraternitĂ©. Mais pour moi, tĂ©moin privilĂ©giĂ© du moment, c’est une merveilleuse occasion d’imaginer que les idĂ©es peuvent encore peser sur la rĂ©alitĂ© et le respect prendre le pas sur la vindicte. Ni la Fraternelle parlementaire, ni la Fraternelle socialiste, Ă  ma connaissance, ne firent pression sur le gouvernement pour soutenir telle ou telle orientation politique ou s’y opposer. Nous allions Ă  quelques-uns regretter ce choix, respectueux dans son principe, absurde politiquement, en particulier quand viendra le temps de la rĂ©forme de l’école publique. Nous Ă©tions convaincus que tous les radicaux, tous les socialistes et tous les francs-maçons se retrouveraient pour promouvoir la laĂŻcitĂ©. L’histoire allait se dĂ©rouler tout autrement. Sur les autres sujets, l’unanimitĂ© ne pouvait pas ĂȘtre au rendez-vous. Les dĂ©bats Ă©taient vifs autour des nationalisations et de la politique Ă©conomique. Les maçons Ă©taient de tous les courants et ils ne furent malheureusement pas les derniers lorsque ceux-ci nous donnĂšrent le triste spectacle que l’on sait. Des francs-maçons de l’opposition s’organisent Ă©galement en groupes fraternels. Le Carrefour de l’AmitiĂ©, de droite, occupe ce crĂ©neau. FrĂ©quentĂ© majoritairement par des membres de la Grande Loge Nationale Française, officiellement apolitique, en rĂ©alitĂ© majoritairement de droite, il sĂ©duit des membres de la Grande Loge de France et du Grand Orient. Jacques Chirac est invitĂ© Ă  un des dĂźners-dĂ©bats. Les prises de position publiques du Carrefour suscitent des remous. Les frĂšres du Grand Orient sont invitĂ©s Ă  en dĂ©missionner. Les radicaux valoisiens qui ont quittĂ© le parti radical lorsque celui-ci a signĂ© le programme commun de la gauche, ralliĂ©s pour beaucoup Ă  ValĂ©ry Giscard d’Estaing, comptent de nombreux frĂšres, dont plus d’un et non des moindres, au Grand Orient. Ils ne s’en cachent pas. Ils auraient pu jouer un rĂŽle politique important dans la recomposition de la droite les annĂ©es suivantes s’ils avaient clairement assumĂ© l’hĂ©ritage philosophique du radicalisme. Ce ne fut pas le cas, notamment au moment de la bataille scolaire de 1984, certains de leurs responsables, tel AndrĂ© Rossinot, alors prĂ©sident du parti, manifestant Ă  la tĂȘte du cortĂšge en faveur de l’école privĂ©e. CĂŽtĂ© RPR, Philippe Dechartre, Jean de PrĂ©aumont, Alain Devaquet, anciens ou futurs ministres, Nicole Nebout, rassemblent quelques barons, des Ă©lus, des diplomates, des journalistes maçons, gaullistes, rĂ©publicains qui s’opposeront Ă  la tentation de dĂ©rive de la droite vers son aile extrĂ©miste et Ă  toute alliance Ă©lectorale avec le Front National. Ils sont un certain nombre au sein de la chiraquie, membres du Grand Orient mais aussi de la Grande Loge de France, de la Grande Loge fĂ©minine, de la Grande Loge Nationale OpĂ©ra, dont le Grand-MaĂźtre, Bernard BiĂ©try fut un ami personnel et un soutien actif du maire de Paris. On imagine qu’ils eurent une influence positive lorsque Jacques Chirac, devenu prĂ©sident de la RĂ©publique, et son ministre de l’Éducation Nationale, Luc Ferry, dĂ©cidĂšrent en 2004 de faire interdire le port ostentatoire de signes religieux Ă  l’école. »
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LebĂątiment du Centre Georges Pompidou ressemble sans doute Ă  un vaisseau amarrĂ© au quai Saint-Merri. Au moment oĂč s'achĂšve la construction du Centre, je pense au sentiment qui doit Ă©treindre le navigateur avant qu'il ne s'Ă©lance sur l'intonnu. La construction du vaisseau a mobilisĂ© toutes nos Ă©nergies, tout notre enthousiasme pendant six annĂ©es. Il a Ă©tĂ© conçu pour traverser
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